Il y a des projets qui nous tiennent à cœur.
Nous aimons mettre l’accent sur les films sportifs. C’est le sport qui nous a offert cette passion pour l’image. Aujourd’hui nous puisons notre plaisir en filmant des champions de tous horizons.
Voila comment nous sommes partis dans cette véritable aventure humaine, au sein du club de Rugby à XIII de La Réole.
Jour 1 :
1er contact, 1er entraînement.
Début novembre. Je prends le van direction La Réole, ville qui m’était encore méconnue. Je franchi le pont qui ressemble à la tour Eiffel et me retrouve directement dans la petite ville. Le terrier qui donne accès au pays des merveilles. Ici le soleil a réapparu, les châteaux surplombent la ville et le stade est à débordement sur la Garonne.
La lumière se couche dans mon dos et les projecteurs s’allument sur le stade.
Le décor est planté.
Mon ressenti sur ce 1er entraînement c’est la rigueur des joueurs, la cohésion dans l’équipe.
Tout le monde s’applaudit, se serre la main. Le coach, solide sur ses appuis, est parti en tribune observer discrètement son équipe. Il n’a pas besoin de demander le silence, le capitaine et les leaders de l’équipe s’en chargent pour lui. Ce sont eux qui finissent par diriger l’entraînement. Un lâcher prise qui leurs confèrent autonomie et savoir vivre ensemble.
Jour 2 :
Le 3ème mi-temps
Chaque année, La Réole ferme ses berges de Garonne pour accueillir une grande foire. L’occasion de faire la fête. Direction la buvette.
La stratégie de cette vidéo est de mettre en avant le club, les valeurs du rugby qu’il véhicule, son âme, son aspect historique, la transmission entre ancienne et nouvelle génération, et bien sûr toute la vie du club, donner envie d’intégrer l’équipe et se faire connaître.
La vie du rugby passe aussi par la 3ème mi-temps. L’après match, la détente autour d’une bière, s’amuser, décompresser, fêter la victoire et entretenir des liens forts nécessaire à la cohésion de l’équipe. On ne m’avait pas mentis, tout le monde chante, danse, siphonne la tireuse a bière jusqu’aux dernières goûtes. Rugbymen ou non, tout le monde est bien venu.
Je leur avais promis une surprise la semaine précédente, et comme promis, je suis venu avec quelques images de leur premier entraînement filmé.
Jour 3 :
un week-end en immersion.
En vue d’un gros match, je vais rester tout un week-end pour les suivre comme leur ombre : entraînements, retour sur les techniques de jeux et application des stratégies sur le terrain, tout sera filmé. Je les suis sur la pelouse, je cours à leur côté. C’est confirmé, je suis dans l’équipe.
A la fin de l’entraînement, et comme un vendredi sur deux, les doyens du club préparent un gros repas d’avant match. Toutes les raisons sont bonnes pour rester soudé. Soupes de légume façon ma grand mère, cuisses de poulets rôtis et pâtes, sous oublier quelques salsifis et flans maison en dessert. Un régal. Je suis impressionné par cette ambiance chaleureuse, digne des meilleurs repas de famille. La hiérarchie est respectée. Les anciens mènent d’une main de fer leur petite troupe, à la fois durs et proche, entre effort et récompense, une aura de respect se dégage. La famille, un mot qui reviendra souvent.
Jour 4 :
Lendemain : réveil musculaire, entraînement léger et débriefing vidéo du match précèdent.
Le coach choisit ses mots, une véritable stratégie de communication est mise en place. Une pression justement dosée pour leur donner la rage de gagner.
Le regard des joueurs a complètement changé. Déterminés, concentrés, ils partent pour leur match, leur guerre, une victoire écrasante. 64 points pour La Réole, 18 points pour l’équipe extérieure. Et pourtant, le coach leur balance un : « il y a encore beaucoup de travail ». Une envie de faire toujours mieux, d’appliquer les stratégies pour arriver au plus haut niveau. Ce n’est pas la victoire qui compte mais la façon de gagner, et pour une fois, l’équipe est capable de faire encore mieux. Des fautes, pertes de balle, des erreurs, les mots durs d’un coach qui semble mettre une claque a une équipe pourtant euphorique. Mais dans sa plus grande justesse et choisissant ses mots le coach finit par « il n’y a pas de petite victoire, je suis fière de vous, bravo les gars ». Une phrase qui redonne le sourire mais qui implique subtilement l’envie de faire mieux.
Jour 5 :
Rebelote le lendemain. Dimanche c’est le match des seniors. Une équipe beaucoup plus détendue, où loisir est le maître mot. Ici on s’amuse à jouer au rugby, le plaisir domine sur l’esprit de compétition, la victoire est là. C’est sûrement cette cohésion, cet esprit familial, transmis entre toutes générations et les différentes équipes qui les poussent à gagner.
La Réole, une famille attachante qui rêve de grandeur.