Il y un temps pour tout. Aujourd’hui, après un été chargé en projets vidéo, il est temps de partir quelques jours en road-trip, prendre une bouffée d’air frais sur la cote basque, jusqu’à faire escale au fameux désert des Bardenas.
Biarritz :
Un short, trois tee-shirt et quelques caleçons et me voilà sur la longue route direction le sud ouest.
Le soleil fait monter la chaleur, laissant planer cette odeur d’été indien.
Première étape avec les rues vallonnées de Biarritz. Je pose le van et vais absoudre mes péchés en contemplant le rocher de la vierge.
D’un coté la ville, son petit port, et ses plages bercées par les flots de Neptune, et de l’autre une belle peinture du paysage basque avec les montagnes pyrénéennes qui concurrencent les vagues prisées par les surfeurs locaux.
Guéthary :
Après la balade dominicale je reprends le volant pour la prochaine étape : Guéthary.
Petite ville basque emblématique, aux couleurs du drapeau local. Les maisons aux volets rouges et verts sur fond blanc m’ouvrent la route.
Je pars rejoindre des amis. Ils ont les cheveux encore mouillés par leur journée de surf. Je passe devant le plus petit port du pays basque (et l’un des plus petits de France), je traverse le spot de Parlemantia et on s’arrête pour manger au centre ville.
Apres quelques conseils, on passe la nuit dans un petit spot tenu secret avec vue sur l’océan, depuis les hauteurs des falaises, calme et 100 fois meilleur que n’importe quelle hôtel de la côte. J’y mettrai aisément un 5 étoiles au Trip Advisor. (Hashtag DM pour plus d’info).
Hendaye :
Le lendemain je passe par la route de la corniche, en direction de Hendaye.
La route suit les falaises pour se rapprocher des montagnes. D’un coté les champs de verdure, de l’autre un escarpement rocheux qui tombe dans l’océan, et en face, les Pyrénées. Une des plus belles routes que j’aie pu emprunter.
Je fais une pause pour faire quelques images et vidéos des lieux et immortaliser cet endroit magique, aussi paisible qu’impressionnant.
Le prochain arrêt sera à Hendaye et ses fameux rochers jumeaux, où j’enfile mes chaussures de randonnée pour une petite sortie pédestre. Au bord des cailloux érodés par la puissance de l’océan, on ne peut que se sentir tout petit devant une telle immensité.
Direction l’Espagne :
Une fois la randonnée terminée et les vidéos enregistrées je pars pour l’Espagne où on m’a rencardé sur la meilleure adresse de tapas du monde. Curieux, je pars en direction de cet eldorado culinaire.
Et c’est à Fontarrabie, un petit village basque Espagnol que je découvre ce bar tapas local. Service au bar, je commande avec un langage approximatif quelques mets locaux.
On crie mon nom jusqu’au bout de la terrasse. Je découvre des tapas colorés, aussi beau que bon. Je m’interroge, serais-je tombé sur le Robuchon du tapas, un 5 étoiles au Tapas-Michelin local ? Chaque pièce est une œuvre d’art qu’on observe longuement avant de déguster. Encre de sèche, foie gras, fromage… Pour les curieux, amateur de sensations, allez y faire un tour : le Gran Sol de Fontarrabie.
Arrivé dans le désert :
C’est le ventre plein je que roule vers la prochaine escale, espérant arriver avant la nuit.
Au coucher du soleil les roues du van touchent la poussière du désert espagnol. On se croirait au Mexique, dans « Breaking Bad », le camping car remplacé par mon van, la cristal métanphétamine par mes heures de vidéos filmées. La caméra fume.
Je pose le campement au milieu de nulle part. Pas un bruit. Les couleurs orange et bleu du soleil couchant se reflètent sur la terre jaunie.
Une expérience surprenante, perdue dans un lieu complètement sauvage, avec seulement quelques plateaux rocheux a l’horizon. Un air de vieux Western plane, « Il était une fois dans l’ouest ». A deux doigts de sortir mon harmonica pour chantonner cet air d’Ennio Morricone. Je suis seul dans cette immensité. Pas un bruit, seul quelques oiseaux sauvages essaient de trouver une oasis pour se désaltérer.
Ce sera une des nuits les plus paisible et improbable que j’aurai l’occasion de passer.
Le lendemain c’est déjà l’heure de rentrer, et retourner au travail : vidéos d’entreprises, films évènementiels, l’audiovisuel n’attend pas. Mais quand je rentre avec les cameras pleines d’images comme celles filmées ce week-end, je me dis que je ne changerai de travail pour rien au monde.